Cétacés de 4 à 10 m de long
La bérardie d’Arnoux est la plus grande des baleines à bec – © SH / le Cercle Polaire
Bérardie d’Arnoux
Arnoux’s beaked whale – Berardius arnuxii
7,80 à 9,80 m pour 7 à 10 T
• grand corps sombre et élancé | • très long bec légèrement retroussé |
• petit melon bombé | • petit aileron triangulaire |
• 2 paires de dents au bout de la machoire inférieure | • grandes cicatrices blanches sur le dos et les flancs |
Espèce hauturière, la bérardie d’Arnoux vit en solitaire ou en petits groupes de 6 à 10 individus dans les eaux profondes couvrants les plaines abyssales. Il arrive que plusieurs troupes se regroupent, mais il reste possible d’identifier les différentes troupes unitaires dont les individus nagent en formation serrée et émergent de manière synchrone. Consommateurs de calmars, pieuvres et poissons de haute mer, les bérardies sondent généralement de 12 à 25 minutes, mais peuvent rester plus d’une heure sous l’eau. Le souffle est bas, environ 2 m, en forme de buisson dirigé vers l’avant et parfois dévié à gauche. Avant de sonder, elle souffle une quinzaine de fois.
Espèce peu observée en mer, la bérardie d’Arnoux semble avoir une répartition circumpolaire, entre 34° sud (côte brésilienne) et 78° sud, où elle atteint la banquise antarctique. Elle semble plus fréquente dans le détroit de Cook (Nouvelle Zélande) et en mer de Ross. Elle est absente de la côte est de l’Amérique du Sud, depuis le nord de l’Argentine jusqu’à la Terre de Feu, ainsi qu’en mer de Weddell.
Contrairement à la plupart des baleines à bec, le dimorphisme sexuel est peut marqué chez la Bérardie d’Arnoux. La femelle est un peu plus grande que le mâle, le melon est plus renflé chez le mâle et les deux sexes portent deux paires de dents triangulaires à l’extrémité de la machoire inférieure, dont seule la première déborde – chez les individus âgès, elles sont souvent si usées qu’elles ne sont plus visibles.
© Le Cercle Polaire 2014 – Tous droits réservé