Groupes d'études

 Janvier 2018

Groupe d'étude sur sur la coopération au Svalbard

L’archipel arctique du Svalbard est singulièrement absent des discussions dans les enceintes internationales sur les enjeux de gouvernance et de coopération en zone Arctique, sujette à une transition environnementale majeure. Il faut dire que les autorités norvégiennes auront tout fait pour éviter que le Svalbard ne devienne un sujet d’intérêt pour la communauté internationale indirectement intéressée par l’Arctique, jusqu’à l’exclure systématiquement de tous leurs documents officiels de stratégie sur le “Grand Nord“.
Et pourtant, le Svalbard n’échappe pas aux transformations qui promettent de refaçonner à terme, la zone boréale. Aux termes du traité de Paris de 1920, le Svalbard est placée sous la souveraineté du Royaume de Norvège lequel est tenu au respect de l’égalité de traitement des Parties. On aurait pu croire ce dispositif juridique dormant tant il brille par son invisibilité, mais il n’est que de consulter la liste des récentes adhésions au traité de Paris (Lituanie, Lettonie, Corée du Sud, Corée du Nord, etc.) pour prendre la mesure du positionnement stratégique dont le Svalbard fait l’objet.
État signataire et dépositaire du Traité, premier État, après la Norvège, à avoir installé une base scientifique au Svalbard en 1963, à Ny-Ålesund, la France animée d’une ambition de défense de l’intérêt général en zone boréale (“Feuille de route nationale sur l’Arctique“, 14 juin 2016), gagnera à disposer d’un tableau clair de la gouvernance du Svalbard, pour ce qui concerne les activités scientifiques et économiques des ressortissants des États parties au Traité.
C’est l’objectif que se propose de remplir le groupe d’études sur la coopération au Svalbard (GECS).

GE Svalbard fond

Composition du GECS

PRÉSIDENT :

Ancien représentant spécial pour les affaires polaires au ministère des Affaires étrangères, président-fondateur du Cercle Polaire.


VICE-PRÉSIDENT :

Biologiste, expert environnement, rédacteur en chef de la recue Pôles Nord & Sud, membre fondateur du Cercle Polaire.


SECRÉTAIRES :
Non encore confirmés

 


MEMBRES :

Ancien préfet des TAAF, ancien sénateur, ancien maître de conférences à l’École centrale.
Président du conseil départemental de la Savoie, ancien ministre, ancien député, président de la mission d’information sur « Les enjeux écologiques, économiques et géopolitiques du changement climatique en Arctique et en Antarctique » de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale présenté le 8 avril 2015.
Vice-amiral d'escadre de la réserve de la Marine nationale, membre du think tank Wise Pens International, co-auteur de plusieurs rapports sur l’Arctique dont « Naval challenges in the Arctic » en 2013 et « la maritimisation de l’Arctique » en 2015.
Directeur de recherche émérite au CNRS, ancien directeur de l’IPEV.
Mamere148c Ancien député-maire, rapporteur de la mission d’information sur « Les enjeux écologiques, économiques et géopolitiques du changement climatique en Arctique et en Antarctique » de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale présenté le 8 avril 2015.
Pancracio148 professeur agrégé des facultés de droit, professeur émérite à l’université de Poitiers, spécialiste du droit de la mer et du littoral, éditeur du blog « Observatoire de la Diplomatie »  et du site dédié au « Dictionnaire de la Diplomatie ».
Vedrine148c Consultant en affaires internationales, ancien ministre.


Documents de travail :
"Traité concernant le Spitsberg - Paris 1920
Livre blanc de la Norvège sur le Svalbard 2015

Mars 2011 / Mars 2015

Participation au programme européen ACCESS

La France a été sélectionnée dans le contexte de l’Appel à Projets « L’Océan de demain » du 7e programme cadre de la Commission Européenne pour conduire un programme de recherche scientifique pluridisciplinaire et intégré sur le développement de nouvelles activités économiques dans l’Océan Arctique dans le contexte du changement climatique.

Le consortium piloté par l’Université Pierre et Marie Curie baptisé ACCESS ("Arctic Climate Change Economy and Society") réunit 27 participants, dont L'ONG Le Cercle Polaire, issus de 10 pays européens incluant la Russie, et s’étend sur une durée de quatre ans, du 1er mars 2011 au 1er mars 2015. Le programme européen ACCESS comprend cinq groupes de travail consacrés respectivement :

  • à la modélisation et l’observation du changement du climat dans l’Océan Arctique (Work Package 1)
  • aux nouvelles routes maritimes arctiques et à l’impact de ces nouvelles activités sur les écosystèmes du milieu marin (Work Package 2)
  • à l’étude de l’impact du réchauffement climatique sur les activités de pêche, principalement dans les mers arctiques (Work Package 3)
  • à l’impact de l’exploitation des activités d’exploitation d’hydrocarbures off-shore en Arctique (Work Package 4)
  • aux options de gouvernance arctique en rapport avec les résultats des quatre premiers groupes de travail (Work Package 5)
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Les 27 participants du programme européen ACCESS

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Télécharger le rapport du Cercle Polaire : Evaluation scientifique et éthique de l'impact de la chasse au phoque autochtone (Scientific and ethical evaluation of the impact of indigenous seal hunting)

Télécharger le rapport du Cercle Polaire : Conditions opérationnelles d'une participation effectives des peuples autochtones de l'Arctique à la future gouvernance arctique (Operational conditions of Arctic indigenous peoples’ effective participation in the future Arctic governance)

Télécharger la plaquette de présentation d'ACCESS
Aller sur le site du programme européen ACCESS

 Novembre 2007/Septembre 2008

Groupe d'étude sur la gouvernance de l'Arctique

En septembre 2007, le think tank le Cercle Polaire a décidé de profiter du climat de coopération instauré par l’Année polaire internationale 2007-2009, pour créer un groupe d’étude visant à réfléchir à la légitimité et à la forme que pourrait prendre un éventuel cadre réglementaire international pour l’Arctique. S’il ne saurait s’agir d’appliquer aveuglément le modèle Antarctique à l’Arctique, il ne faudrait pas non plus que : « le Nord soit condamné à payer les frais de la non-exploitation des ressources minières australes, ni être sacrifié sur l’autel de la bonne conscience mondiale justifiant d’un Grand Sud ultra-préservé " (Dominique Kopp).

Sous la tutelle honorifique de Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères et de Michel Rocard, ancien Premier ministre, 14 experts scientifiques et juridiques ont élaboré un projet de "Traité relatif à la protection de l'environnement Arctique" qui a vu le jour en août 2008. Ce document est destiné à offrir un matériau de réflexion à des institutions, parlements, organisations internationales, ONG et experts soucieux de réfléchir à la question de la gouvernance de l'Arctique.

Voir le projet de "Traité relatif à la protection de l'environnement arctique"

Grâce à un travail de lobbying du Cercle Polaire et à la “sensibilité polaire” de quelques rares parlementaires français et européens, ce projet de Traité a inspiré la proposition de loi du député Jean-Yves le Déaut à l'Assemblée nationale, reprise et remaniée par le Sénateur Christian Gaudin en janvier 2009 ainsi que la résolution "Arctic Governance" du Parlement européen promue et rédigée par Michel Rocard, adoptée le 9 octobre 2008. 

Voir l'amendement relatif à la gouvernance de l'Arctique dans la loi "Grenelle I" adoptée le 30 janvier 2009

Voir la résolution "Arctic Governance" adoptée par le Parlement européen le 9 octobre 2008.  

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Composition du GEGA

MEMBRES D'HONNEUR :
MICHEL ROCARD, ancien Premier ministre, député européen.
HUBERT VEDRINE, ancien ministre des Affaires étrangères, avocat.


PRÉSIDENT :
LAURENT MAYET, membre fondateur du Cercle Polaire.


SECRÉTAIRE :
GABRIEL PICOT, professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, chargé de mission à la culture scientifique au Rectorat de Versailles.


MEMBRES :
ANNE CHOQUET, enseignante à l’Université de Bretagne occidentale. Spécialiste du droit de l’Antarctique et des îles subantarctiques.
MARIE-NOELLE HOUSSAIS, chargée de recherches au CNRS, au Laboratoire d'océanographie dynamique et de climatologie de l'université Paris 6 Pierre et Marie Curie.
FREDERIC LASSERRE, professeur à l'université de Laval (Québec), directeur de l'Observatoire de Recherches Internationales sur l'Eau (ORIE).
CHRISTIAN DE MARLIAVE, coordinateur scientifique de l’expédition Tara-Arctique, responsable éditorial aux éditions Paulsen
YVES MATHIEU, chef de projet à l’Institut français du pétrole pour les réserves et les ressources en hydrocarbures mondiales.
MATHIEU MEISSONIER, administrateur au Sénat, Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.
STANISLAS POTTIER, conseiller du Ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi.
HENRIETTE RASMUSSEN, ancienne Ministre de la culture, de l’éducation, de la recherche et des affaires écclésiastiques du Groenland.
FIODOR RILOV, membre fondateur du Cercle Polaire, avocat à la Cour.
CARLO SANTULLI, agrégé des Facultés de droit, professeur à l’Université Paris II (Panthéon- Assas), avocat à la Cour.
MICHELLE THERRIEN, professeur des Universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), responsable des enseignements de Langue et de Culture inuit.

Pour une gouvernance internationale de l'Arctique

Initié en septembre 2007 par l’ONG le Cercle Polaire dans le cadre d’un groupe de travail réunissant des experts français et étrangers, le projet de Traité sur l’Arctique se veut à la fois un outil de travail et de promotion de la gouvernance arctique. Utilisé par des parlementaires français dans le cadre de la loi du Grenelle de l’environnement en novembre 2008, ce travail a directement inspiré la Résolution du Parlement européen sur la gouvernance arctique porté par deux députés européens et votée le 9 octobre 2008. Cet outil de réflexion, dans sa version synthétique, a été mis en accès libre sur notre site de manière à nourrir la réflexion des experts en droit international et de toute personne intéressée. Le projet de Traité sur l’Arctique est une démonstration de la possibilité juridique et théorique de concilier gouvernance et souveraineté dans l’océan Arctique, sans contradiction ni transgression du droit en vigueur. Notre conviction est que, à l’heure de la globalisation commerciale, économique et environnementale de l’Arctique, seul un régime international de gestion des activités humaines est à même de garantir le développement durable et responsable de cet environnement unique qui joue un rôle clé dans la dynamique du climat de notre planète.


Traité relatif à la protection de l’environnement arctique

Exposé des motifs

Il est désormais incontestable que l’environnement arctique subit une dégradation due au dérèglement général du climat terrestre caractérisé par le réchauffement global. Cet environnement fragile est également gravement affecté par les activités humaines polluantes.

Il est établi que la dégradation de l’environnement arctique aura des conséquences sur l’ensemble de la planète dont certaines sont déjà perceptibles.

L’Arctique est un milieu habité par des peuples indigènes dont les cultures et les modes de vie risquent d’être affectés par la dégradation de leur environnement.

La mise en péril de cet environnement unique appelle des réponses du droit international à la hauteur des enjeux. Seul un régime international de contrôle est susceptible de garantir la protection d’un environnement dont le rôle est central dans la dynamique du climat global. Tel est le but du Traité relatif à la protection de l’environnement arctique.

Préambule

« Considérant l’importance de la région arctique pour le maintien de l’équilibre climatique global ;

Déterminés à protéger un environnement unique qui joue un rôle central dans l’équilibre de notre climat ;

Considérant que le développement d’un régime de protection globale de l’environnement arctique est de l’intérêt de l’humanité tout entière ;

Considérant l’importance fondamentale du milieu arctique pour les peuples indigènes ;

Reconnaissant qu’il est de l’intérêt de l’humanité tout entière que l’Arctique soit à jamais réservé aux seules activités pacifiques et ne devienne ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux ;

Considérant les évolutions technologiques environnementales et juridiques postérieures à l’adoption de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982) ; (...) ».

I- Les obligations générales relatives aux activités des Parties au Traité ayant des conséquences sur l’environnement arctique

Les activités suivantes sont soumises à une obligation de notification et sont conduites de façon à limiter leurs incidences négatives sur l’environnement arctique :

  • les activités comportant un risque avéré de conséquences préjudiciables pour l’environnement arctique du fait de la contiguïté géographique ou de leurs effets directs sur l’environnement arctique ;
  • les activités comportant un risque même non avéré mais pouvant entraîner des conséquences d’une extrême gravité pour l’environnement arctique du fait de la contiguïté géographique ou de leurs effets directs sur l’environnement arctique.

II- Le régime spécial de contrôle international de l’Arctique issu du Traité
II-1. Identification de l’espace soumis au régime spécial issu du Traité

Les eaux, les fonds marins et leur sous-sol au-delà des limites de la mer territoriale des Etats riverains de l’océan Arctique.

II-2. La réglementation de l’exploration, de la prospection et de l’exploitation dans l’espace gouverné par le régime spécial issu du Traité

Etablissement d’un régime mixte dans lequel sont fixés :

les éléments qui relèvent de la Commission Arctique prévue par le Traité, notamment les évaluations préalables d’impact sur l’environnement qui sont soumises à avis de la Commission ;

  • les éléments qui relèvent des Parties au Traité et des entreprises ;
  • les éléments qui peuvent faire l’objet d’un choix entre les deux.
II-3. Institutions de contrôle et de gestion de l’Arctique issues du Traité

Mise en place de différentes institutions permanentes :

  • une Commission Arctique dotée d’un pouvoir décisionnel ;
  • un Comité scientifique qui a pour fonction de donner des avis et de formuler des recommandations à la Commission Arctique ;
  • un Comité des peuples indigènes de l’Arctique afin d’offrir aux représentants des peuples indigènes de l'Arctique la pleine consultation dans le cadre des décisions prises par la Commission Arctique ;
  • un Secrétariat permanent dont les modalités de fonctionnement et de financement seront fixées par la Commission ;
  • un Tribunal chargé de veiller à la bonne exécution du Traité en réglant les litiges entre les Etats parties mais également les litiges avec les entreprises.
II-4. Activités pacifiques garanties par le Traité

Seules les activités pacifiques sont autorisées en Arctique. Sont interdites, entre autres, les mesures de caractère militaire. Le Traité ne s’oppose pas à l’emploi de personnel ou de matériel militaire à des fins de surveillance et de sécurité, pour la recherche scientifique ou pour toute autre fin pacifique.

II-5. Les principes généraux du Traité relatifs à la protection de l’environnement arctique

Les activités entreprises dans l’espace gouverné par le régime spécial sont soumises à évaluation préalable de leur impact sur l’environnement. Un Protocole au Traité est consacré au mécanisme d’évaluation d’impact sur l’environnement.

En matière de prévention de la pollution marine, et pour ce qui concerne les Parties qui sont également Parties à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires de 1973, amendée par le Protocole de 1978 s'y rapportant, et par tout autre amendement entré en vigueur ultérieurement, rien dans le Traité ne déroge aux droits et obligations spécifiques qui en découlent.

En matière d’élimination et de gestion des déchets, est posée l’interdiction du retraitement et du stockage de moyenne ou longue durée des déchets radioactifs dans la région arctique. De plus, une gestion des déchets est organisée.

Un Protocole relatif à la pollution de l’environnement arctique  résultant de la prospection et de l'exploitation des fonds marins et de leur sous-sol est établi. La prospection et l'exploitation des fonds marins et de leur sous-sol sont envisagées dans des conditions de nature à prévenir, réduire, combattre et maîtriser la pollution résultant de ces activités. Les meilleures techniques disponibles, écologiquement appropriées et économiquement efficaces sont mises en œuvre à cet effet.

Parmi les éléments qui relèvent nécessairement de la Commission Arctique, sont établies des aires marines qui bénéficient d’une protection particulière en raison de leur fragilité ou de leur intérêt pour la science. Un protocole y est relatif.

Un Protocole relatif à la conservation des ressources marines vivantes de la zone d'application du Traité est établi. Il comprend les principes auxquels sont soumises les captures et les activités connexes et qui seront renforcés par des Mesures de conservation qu'adoptera la Commission Arctique.

Un Protocole relatif aux activités touristiques et non-gouvernementales est établi. Il comporte, entre autres, des obligations en matière de sécurité, une procédure à suivre avant le début du voyage, des conditions à remplir durant le voyage, des obligations à remplir à l’issue du voyage.

Afin de réagir aux situations critiques pour l’environnement, les Etats mettront en place des mesures en vue de réagir de manière rapide et efficace aux cas d’urgence qui pourraient survenir dans le déroulement des activités humaines dans l’espace gouverné par le régime spécial.

II-6. Application générale du régime de la « Zone internationale »

Au cas où ils ne font pas l’objet de règles spéciales prévues au Traité et conformément aux dispositions de l’article 197 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, les fonds marins de l’Arctique et leur sous-sol au-delà des limites de la juridiction nationale relèvent du régime de la « Zone internationale » tel que défini par ladite Convention.

II-7. La garantie de la liberté de recherche scientifique et de coopération

Est établi, dans l’espace gouverné par le régime spécial du Traité, un régime de liberté de recherche scientifique et de coopération telles qu’elles ont été pratiquées durant l’Année polaire internationale 2007-2009.

III- Respect du Traité

Est établi un mécanisme de publication, d’échange d’informations et de discussions entre les Parties relatif aux activités menées sous leur juridiction dans l’espace gouverné par le régime spécial.

Les Parties au Traité et la Commission Arctique peuvent organiser des inspections pour s’assurer du respect du Traité.

Les Parties au Traité prévoient l’échange d’un rapport annuel.

Un mécanisme de règlement pacifique des différends est prévu, des recours au Tribunal sont organisés.

IV- Le Traité

Le Traité est ouvert à l’ensemble des Etats et à toute organisation d'intégration économique régionale exerçant des compétences dans les domaines couverts par le Traité.

Le Traité est organisé comme un traité cadre avec des protocoles faisant partie intégrante du Traité. Des protocoles peuvent y être ajoutés.

LE CERCLE POLAIRE - SEPTEMBRE 2008

 


Télécharger le projet de traité en PDF

Ce document est une présentation synthétique du Traité relatif à la protection de l'environnement arctique dont la version complète est disponible auprès du secrétariat du Cercle Polaire

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